Fondateurs du programme
Marie-Soleil :
Je me suis jointe à l’équipe des 3MG en février 2020 afin d’occuper un poste de soutien administratif à distance, tout en conjuguant tant bien que mal mon rôle de proche-aidante auprès de ma mère, qui était atteinte d’un cancer du poumon. Suite à son décès, j’ai décidé de prendre une autre direction dans ma vie en allant travailler pour une compagnie théâtrale à Sherbrooke. Étant comédienne de formation, j’ai eu besoin de renouer avec mon art.
J’ai été amenée à travailler sur un projet qui liait l’intervention sociale par le biais du théâtre, et c’est une approche qui a grandement contribué à alimenter ma réflexion des moyens possibles d’aider son prochain. De retour dans la région métropolitaine et du même coup chez les 3MG, j’ai eu envie de prendre part activement à ce projet d’entraide. Je travaille également en parallèle au campus de Longueuil de l’Université de Sherbrooke en tant que patiente partenaire dans le cadre de la formation des étudiant.e.s en soins infirmiers et en médecine, où je suis amenée à témoigner de mon expérience de proche-aidante, entre autres choses.
Nicolas :
On dit souvent de moi que je retiens énormément de ma mère, ce qui me fait évidemment le plus grand des velours. Elle était une femme tellement généreuse de son temps et de sa personne, en plus d’avoir le sens des affaires définitivement bien développé ! C’est d’ailleurs quelque chose que nous partagions, et elle nous fût d’une aide précieuse dans les premières années du développement de notre service traiteur. Elle avait en elle une réelle volonté d’aider son prochain, et je considère bien humblement avoir hérité de cette qualité. Étant moi-même marié à une femme exemplaire, et papa de deux magnifiques petites filles, je sais que je serais soulagé de pouvoir bénéficier de ce type d’aide dans une telle situation. Je n’ai pas nécessairement la même expérience que Marie-Soleil avec la proche-aidance puisque ce fût très rapide entre le diagnostic de cancer du pancréas de ma mère, son entrée aux soins palliatifs à l’hôpital et le jour de son décès. Ce que je peux dire, cependant, c’est que nous avons vécu ce grand choc en plein mois de décembre, pendant notre période la plus achalandée de l’année. Nous voulions fermer boutique temporairement pour nous permettre d’être complètement disponible pour elle, mais jamais elle ne nous a laissé faire! Elle nous a encouragé, ou plutôt devrais-je même dire qu’elle nous a obligé (!) à continuer, et elle s’est exaltée de chaque nouvelle commande jusqu’à la toute fin. Elle était et sera toujours l’âme de notre service traiteur, c’est sans équivoque.
Depuis le début, nous avons pour mission d’offrir du temps de qualité aux personnes qui utilisent nos services, justement en leur permettant de se concentrer sur autre chose que la cuisine et tout ce qui s’y rattache. Je crois que ce nouveau programme s’inscrit très bien dans la continuité de cette motivation, surtout dans de telles circonstances. Nous avons les ressources, nous pouvons aider, ce serait dommage de ne pas le faire.
Ayant tous deux perdus nos bien aimées mamans d’un cancer, il va sans dire que notre expérience commune nous a poussé à réfléchir à la mise en place de ce programme.